Khmaèr Yop Yon

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

C'est un jour de peine. Un jour gris et terne, sans l'espoir d'un soleil.

Un de ces jours maudits où la pluie s'invite,

Insolente,

Crépite sur le toit de bois, et bien sûr finit sa course aux pieds des pilotis.

Elle gonfle le Mékong, bousculant notre barque oblongue.

Un jour sans joie.

 

Sur le ponton, le roulement de la charrette du livreur de bananes,

Au loin, le rire éclatant des petits baigneurs dans Les marécages,

Le sifflement du potier dans La cabane d'à côté,

Me rappellent

La Vie, égoïste, lâche, qui reprend ses droits

Sans se soucier de moi.

 

Crevant le transistor fatigué, la voix d'un Lama, malade, s'élève dans le silence

Que tu as instauré

Attablée, les mains croisées, je pleure au souvenir de ta peau sucrée,

Sanglote à celui de tes yeux malicieux.

Parti. Sans parti sans un mot, sans un bruit, sans prevenir.

Juste cette photo, ton sourire.

Dans le fleuve, tes cendres personnes dispersées à ta liberté tant aimée.

 

 

Lune estivale.

Insolation fiévreuse.

Cauchemar dans la nuit torride. Mélange Incertain de mes excursions Asiatiques révolues et de mon voyage présent avec Toi.

Alors, j'ouvre les yeux, épuisée, sur la peur de te perdre.

Toi. Toi, Que je connais à peine

Toi, que j'aime tant, pourtant.

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Commentaires: 2
  • #1

    Libelloise (mercredi, 11 novembre 2015 19:47)

    c'est beau comme un jour de pluie, où t'as réussi à sourire quand même

  • #2

    Eva (mercredi, 11 novembre 2015 20:34)

    si l'Amour te permet de créer, c'est déjà ça ;)... bisous ma belle